vendredi 22 juin 2012

Mont dore et déjà fatigué


S'il y a bien un lieu qu'il faut visiter à quelques encablures de chez nous, s'il y a bien un lieu magnifique aux environs de Nouméa, c'est bien le "Mont dore".


C'est d'abord une montagne en forme de "croissant".
En gravissant son sommet le plus à l'est, vous aurez merité une vue magnifique sur fond de lagon avec sa barrière de corail. Plus à l'ouest la fin de la grande terre.


Et si le temps le permet, vous pourrez apercevoir dans un contraste sur la ligne d'horizon, tout à l'est: l'île des pins, haut lieu de nos chevauchées aériennes et culinaires entre amis, avec ses langoustes et sa piscine naturelle.


La "balade" se fera avec un couple d'amis, Emmanuelle "Manue" est médecin gynécologue et elle est surtout une belle retrouvaille: elle était la meilleure amie de Nelly à l'époque de l'école primaire. Lui, c'est Arnaud, statisticien, il est détendu et semble être un bon vivant au caractère facile et sympatique.

Pendant deux heures d'une marche matinale sur un chemin large en épingles, la chaleur, encouragée par la moiteur de l'air, nous oblige à des pauses régulières pour nous hydrater.
Arrivés au sommet, c'est la délivrance, sa vue à 360 degrés avec un petit vent, quel bonheur. Nous nous installons par terre au pied de l'antenne satellite, pour un petit déjeuner salé.

Manue nous propose alors un autre chemin pour le retour, elle brandit son livre "Calédonie sauvage" qui décrit deux autres possibilités. La première est un chemin que j'avais déjà emprunté il y a deux ans, mais c'est une mauvaise idée car il nous emmenerait à l'opposé de l'endroit où nous avons laissé la voiture, c'est à dire sur l'autre versant de la montagne.


Le deuxième est un chemin digne du titre du livre.


C'est là que tout a débuté... et que tout aurait pu mal finir.
Car notre balade de 4h s'est transformée en galère de 7h.
Sous un soleil de plomb qui vous brûle la peau, les réserves d'eau qui s'amenuisent et l'incertitude du chemin qui n'a pas été emprunté depuis bien longtemps, trop longtemps.
Et nous découvrons peu à peu pourquoi.

Le passage le plus difficile: une véritable "voie d'escalade" sur l'arrête de la montagne, à droite comme à gauche... le vide. Au moment où certains pensent sérieusement rebrousser chemin, je les persuade qu'il est bien moins dangereux de continuer à monter, que de vouloir redescendre. Dans ma tête j'imagine déjà comment les secours pourraient venir en cas de chute de l'un d'entre nous.
Il n'y aurait eu qu'un seul moyen: un hélicoptère armé d'une équipe spécialisée de secours en montagne.
En pleine ascension sur le deuxième sommet, chacun de nous est emprunt aux doutes devant tant de difficultés

Au deuxième plan, le sommet qui nous a donné tant de mal

Nous arrivons péniblement au sommet de cette deuxième montagne, complètement exténués. Certains ont eu peur et n'ont pas de peine à l'avouer, moi le premier.




Pourtant nous ne sommes pas au bout de nos peines, sur le fameux livre est écrit: "Arrivé au sommet, visualisez votre descente et frayez vous un chemin dans la végétation."
Deux difficultés majeures:
- la pente est très abrupte et glissante, plusieur fois le sol se dérobera sous nos pieds. De plus, la fatigue et la désydratation aidant, l'équilibre devient fragile.
- en bas la végétation est dense et nous dépasse très largement, impossible de nous diriger au milieu des arbuste et des roseaux, c'est la jungle.
Je sers d'éclaireur... mes mains et mes jambes en porteront les stigmates plusieurs jours.
Certaines plantes tranchent comme des rasoirs.
Nous sommes sauvés par un cours d'eau que nous traversons plusieurs fois, il nous ammene à proximité des habitations: nous sommes acceuillis par un couple qui, voyant notre état, nous offre de l'eau et des mangues fraiches.

Leur gentillesse n'a eu d'égal que leur générosité. Ces lignes leurs sont dediées.


"Nous avons gravi les deux sommets d'une montagne et pourtant c'est à ses pieds que nous avons le mieux admirer l'humanité et l'amitié."


 






mercredi 6 juin 2012



Envol vers Ouvéa pour 4 jours de vacances et de "décrochage" pour Seb...
Après une attente d'1 heure à l'aéroport ( problème technique de l'appareil!!!), nous nous envolons vers cette île située à 40 minutes de vol, à peine, de Nouméa.
Ile mythique surnommée " L'île la plus proche du paradis"...alors venez avec nous.

A travers la couche de nuages, une île se dessine entre lagon, d'un côté, et océan, de l'autre. Toute en longueur, étroite, le vert de la végétation se mélange aux eaux limpides.

Arrivés sur place, nous installons notre "habitation", une tente 4 places, il faut bien ça pour y introduire un matelas gonflable. Le camping, oui, mais avec un minimum de confort pour nos dos.

C'est déjà parti pour la découverte du sud de l'île en vélo, s'il vous plait.



 Le lendemain est moins sportif...ce sera une voiture de location pour nous amener vers d'autres horizons , le nord. Plus dense en végétations, des trous d'eau s'y cachent. Et c'est peu dire. Les indications sont pourtant explicites : "tourner au poteau sur lequel se trouve un ballon de foot...!"















Durant cette journée, nous fûmes interpelés par une banderole sur le bord de la route. Celle ci mentionnait une exposition photos concernant les évènements de la prise d'otage d'Ouvéa, en 1988. Notre curiosité nous pousse à aller y jeter un oeil.

Nous rentrons alors dans une propriété privée, cherchant du regard une expo-photo. Un homme kanak, 70 ans environ, nous accueille. Nous apprendrons, plus tard au cours de la conversation, qu'il s'agit du frère de l'assassin de J.M. Tjibaou. Des émotions échangées, un repas partagé, des souvenirs indélébiles de cette rencontre extraordinaire.

Pour finir cette journée, une belle plage et un superbe coucher de soleil.



Samedi, c'est le rendez-vous avec Antoine. Guide, herboriste, conteur, il nous fait découvrir ce chemin paradisiaque direction la passe aux requins.







  Nous avons bien profité, pour finir ce partage, un méli-mélo de photos.